Formation > Capsule de réflexion de la semaine > Choix de capsules > Contes pour aujourd'hui
Il y a des capsules qui soulagent la douleur... Il y en a qui tonifient... ou augmentent la capacité à l'effort, etc
En spiritualité,
il y a aussi de ces capsules
qui font du bien!
Des capsules de sagesse
qui amènent à réfléchir...
qui nous stimulent
et nous invitent
à mieux vivre...
Ce sont de courts textes qui font appel à nos valeurs et souvent à des éléments de base de notre foi.
Nous avons sélectionné et vous présentons plusieurs capsules regroupées
par thèmes.
Je fus tirée d’un bois très doux, d’un reste d’éclat de branche jugée impropre à la menuiserie.
Je me trouvais aussi petite qu’une brindille. Qu’allait-on faire de moi?
Après maintes transformations, je naquis allumette… Allumette de bois! Je ne me sentais pas grosse. J’avais un beau petit nez rouge. À défaut de force, j’avais la beauté.
On m’emballa avec d’autres et on me vendit. Un homme m’acheta. Celui-ci m’installa sur la cheminée, près d’une corde de bois. J’ai bien essayé de faire la conversation avec mes consœurs, mais celles-ci étaient plutôt éteintes.
Imaginez : elles avaient peur de bouger de peur de s’enflammer. Tu parles d’une angoisse pour une allumette. Après tout, ne sommes-nous pas faites pour mettre le feu? Mettre le feu? Mais à quoi au juste? Je ne connaissais pas encore ma puissance.
J’interrogeai donc les bûches. Celles-ci ne semblaient pas tellement m’apprécier. « Pourquoi ne m’aimez-vous pas»? leur dis-je. « Parce que tu nous consumeras un jour », répondirent-elles. « Oui, mais vous allez réchauffer le monde! Il a froid, il grelotte de désespoir. Il a grand besoin d’être réchauffé, sinon il va mourir.»
« Oui, mais on s’en fout, nous autres, les bûches. On est bien cordées ici. Pourquoi devenir «cendre» pour les humains? On ne leur doit rien! Au contraire : ils nous ont coupées… Tout comme ils l’ont fait pour toi d’ailleurs. Qu’est-ce qui te prend de vouloir les réchauffer?... »
«Je ne sais pas trop! Mais il me semble que si Dieu les a créés, c’est pour qu’il ressemble à son Fils. Et moi, je ne veux pas que les fils de Dieu s’éteignent, car ils ont une dimension d’éternité. Cela vaut la peine de leur révéler cette dignité.»
Plus l’allumette parlait, plus elle découvrait sa mission : une mission d’allumeuse. Mais en s’allumant, elle disparaîtrait en même temps que la braise. Était-elle prête à un tel sacrifice? Il lui fallait mourir pour donner la vie : allumer puis s’éteindre. Provoquer un grand feu, pour ensuite disparaître dans la nuit!
Quelle mission! Il y avait quelque chose de gratuit dans ce don de soi. «Oserais-je? se dit-elle?» Après un long silence, elle dit : « Oui…, oui, car autrement je deviendrais peureuse comme mes consœurs et égoïste comme ces bûches. Je n’aurai jamais l’occasion de remplir ma mission».
Un soir d’hiver, durant une panne d’électricité, l’homme prit la boîte d’allumettes. Notre allumette s’offrit de tout cœur, présentant ses lèvres rouges au papier rugueux. Elle scintilla d’un seul coup et chassa l’obscurité. Elle s’étonna de chanter à l’unisson avec les bûches devenues complices de lumière.
Dans les yeux de l’homme naquit une lueur. Et, d’allumette de bois qu’elle était, elle devint flamme qui danse dans le cœur de cet enfant de Dieu. À travers lui, elle goûta à l’Éternité de Celui qu’on nomme Amour.
D’allumeuse, elle devint allumée. Être étoile divine dans le cœur d’un humain valait bien mieux qu’être brindille dans une boîte d’allumettes.
Vous qui m’écoutez, que décidez-vous?... Voulez-vous être un feu pour vos semblables?
Auteur inconnu